Déroulement
En date du 04 mars 2021, le consortium composé du GEL Sud – Kivu (Guichet d’Economie Locale du Sud-Kivu), FPAM (Division de la Formation Professionnelle Art et Métier), COSIC (Collectif Simama Congo) et le Coordonnateur de l’étude a tenu un atelier de validation des résultats issus de l’enquête portant sur « l’état de lieux de la Formation Professionnelle dans la Province du Sud- Kivu » financée par de la DDC.
Cette étude de grande envergure qui a porté sur l’état de lieux de la Formation Professionnelle au Sud – Kivu nous démontre les réalités de la vie professionnelle au Sud – Kivu dans son ensemble, ses forces et faiblesses ainsi que les attentes des acteurs de quatre pôles de la Formation Professionnelle.
Participants :
Cet atelier a réuni 32 participants issus principalement de quatre pôles de la formation professionnelle (régulation, offre, demande et insertion).
Il est parti de 9h juste sous la modération de Madame Nene BINTU du COSIC qui l’a débuté par l’hymne nationale de la R.D. Congo et a laissé place aux participants afin de se présenter intégralement.
Après la présentation, la place a été cédée au représentant de la DDC, Deo BASHI, qui est le chargé de programme de cette structure.Il précise qu’il est temps de réorganiser la Formation Professionnelle
dans son discours.
L’intervention du représentant de la DDC a été suivi par celle de son Excellence
Madame le Ministre de la Formation Professionnelle Geneviève MIZUMBI
L’objectif de l’étude
L’objectif global de cette étude était de faire un état de lieu actuel plus ou moins exhaustif du secteur de la formation professionnelle au Sud-Kivu dans le but d’inspirer les réflexions et les actions pouvant contribuer à améliorer ce secteur et de participer plus efficacement au développement économique de la Province du Sud-Kivu.
Quelques constats
Partant des résultats compilés des enquêtes du terrain en rapport avec les textes officiels relatifs à l’organisation et fonctionnement de la formation professionnelle, le coordonnateur dans son exposé a démontré les constats suivants résultant de l’enquête relevés dans 298 centres et établissements de la formation professionnelle repartis dans la ville de Bukavu et les 8 territoires de la Province du Sud Kivu selon les quatre pôles de la formation professionnelle.
Par exemple par rapport à la régulation, il y a plusieurs services de la FPAM en milieu rural qu’en milieu urbain. Cela s’explique par le fait que la Province du Sud Kivu a 4 villes et 8 territoires. Ceci contraste avec la disponibilité de l’offre de formation comme nous le verrons plus tard car les structures de formation sont plus nombreuses en villes qu’en milieux ruraux.
Par rapport au personnel, il est en général qualifié par le titre scolaire. Une grande majorité a le diplôme de gradué et de licencié, soit un 46.82% , dont 10.9% des femmes. Les structures utilisent plus de nationaux que d’expatriés, ces derniers ne sont qu’à 2 , ce qui represente 0.14%.
Départ quelques aspects liés à l’offre, par exemple la grande majorité de centres et établissements de formation professionnelle est mixte par le fait que tous les jeunes, quel que soit le sexe, sont accueillis dans toutes les filières et institutions.
Aussi selon toujours les résultats, ce sont les Filles et /ou Femmes qui sont nombreuses dans les centres et établissements de formation professionnelle. Malheureusement c’est chez elles encore qu’on constate beaucoup d’abandons et de redoublants. Elles sont nombreuses à cause de la filière coupe et couture, non seulement elle est organisée dans plusieurs milieux mais aussi elle est attrayante pour elles.
A titre illustratif toujours, 60% de centres professionnels délivrent le brevet d’aptitude professionnelle aux apprenants. Avec ce titre, il y a moyen d’être embauché quelque part. L’attestation, le certificat, le relevé des côtes ne donnent pas une garantie aux apprenants pour l’insertion professionnelle.
Quant à la demande, dans la ville de Bukavu comme dans les territoires de la Province du Sud Kivu, fonctionnent plusieurs organisations et sociétés s’occupant de l’insertion des lauréats des centres et établissements de formation professionnelle. Ces mêmes organisations constituent donc le déboucher ou le marché d’emplois des apprenants ; et pour cela ils forment le pôle de la demande. Certaines d’entre elles fonctionnent de manière tout à fait formelle et légale alors que pour d’autres ce n’est pas le cas.
Maintenant par rapport aux aspects liés à l’insertion, il a retenu qu’Il n’y a pas une règlementation uniforme dans la formation à donner aux jeunes en vue de leur réinsertion. Tout dépend du promoteur du centre ou de l’établissement de formation professionnelle. Celui – ci fait rarement une étude approfondie des besoins de l’économie locale pour choisir les filières de formation qui seront assurées dans son centre ou établissement de formation professionnelle. Il en découle que très souvent il y a une faible adéquation entre les formations/compétences disponibles avec les besoins/compétences recherchées.










Rappelons que la Formation Professionnelle entant qu’un processus d’apprentissage permettant aux apprenants d’acquérir des capacités et aptitudes nécessaire pour exercer un métier, est une problématique mal appréhendée en R.D. Congo en général et au sud Kivu en particulier. Cela étant une recherche et a été effectuée dans le but de faire un état de lieu actuel plus ou moins exhaustif du secteur de la formation professionnelle afin d’inspirer les réflexions et actions pouvant contribuer à améliorer ce secteur pour participer au développement de la province du Sud-Kivu. Dans cette même initiative il y a eu des propositions/suggestions qui permettraient le bon recadrage de la Formation Professionnelle dans la province du Sud-Kivu. En effet une base des données sur les centres et les établissements professionnels permettant, non seulement de les localiser, mais aussi de les maitriser dans leur organisation et fonctionnement.
Après la remise officielle du document de l’étude auprès de Mme le Ministre de l’EPSTP Mme Géneviève MIZUMBI et Mr Déo BASHI de la DDC par le coordonnateur de l’étude l’Abbé Prof. MUKATA Patrice et le lead du consortium (GEL Sud-Kivu) délégué par Mr Fabrice BULAMBO MILENGE représentant du Directeur du GEL Sud-Kivu Marcellin SAFARI empêché, l’hymne national s’en est suivi et les mots de clôture.
DDC
Direction du Développement et de la Coopération Suisse
Non seulement que la DDC a pris totalement en charge l’appui financier de cette étude, mais aussi elle a donné d’autres orientations pour évoluer dans son élaboration

GEL SUd-kivu
Guichet d’Économie Locale du Sud - Kivu, Membre et Lead du consortium

FPAM
Division de la Formation Professionnelle Art et Métier, Membre du consortium

COSIC
Collectif Shimama Congo; Membre du Consortium
Bien explicite